L'ECOLE A LA MAISON.
OBSERVATIONS ET PERSPECTIVES. (Chap. 1)
Par Samuel Peavey Rapport présenté le 15/3/1990 au Comité pour l'éducation à domicile du New Hampshire
(CSSH Quarterly Vol. XIV No 1 / 1991 - TPA
Newsletter (3/1991))
CSSH 1429 N. Holyoke. WICHITA. KANSAS 67208.
Introduction.
La remarquable renaissance de l’éducation à domicile, ces
dernières années, peut être considérée comme le plus important développement de
l’éducation, de tout le présent siècle.
L’école à la maison fait partie
intégrante d’un vaste mouvement de liberté de choix éducatif. Cependant, il y a
des raisons de considérer l’école à la maison comme ayant sa propre identité.
Elle mérite étude et conidération, comme étant la « plus privée des écoles
privées ».
La renaissance de l’éducation centrée sur la famille est la
conséquence naturelle de nombreuses forces convergeant de façon
irrésistible.
La moindre d’entre elles n’est pas le fait maintenant bien
connu que le "Home Américain" et l’Ecole Américaine ont atteint un niveau de
médiocrité encore inconnu dans toute notre histoire.
L’un comme l’autre ont
trahi les droits naturels les plus élémentaires de nos enfants.
L’Ecole à la
Maison est la réponse normale de parents conscients de cette crise croissante.
L’Ecole à la Maison est un effort dirigé vers la sauvegarde des valeurs, qui
autrefois était la mission de la famille et de l’école. L’éducation à la maison
constitue le rejet de la tendance à l’institutionnalisation de l’abaissement du
niveau scolaire des enfants.
C’est une réaction contre le déclin et la
dépersonnalisation de la scolarité . C’est un témoignage de la foi en la
famille, foi perdue depuis trop longtemps.
Mon expérience de médiateur entre
Education privée et Ecole de Formation de l’Université de Louisville m’a
sensibilisé aux besoins des familles cherchant la liberté de religion et
d’éducation dans le secteur privé.
De plus, en tant que représentant du
Conseil de l’Education Privée Américaine, j’ai fait connaissance de «home
schoolers» dans un grand nombre d’états.
Je les visités chez eux, j’ai pris
la parole dans leurs réunions, j’ai examiné leurs moyens d’éducation, j’ai
interrogé parents et enfants, observé les cours, les leçons, passé en revue les
schémas éducatifs, vérifié leur réalisation, et témoigné en leur faveur devant
législateurs et tribunaux.
J’ai conseillé des parents pratiquant l’Ecole à
la Maison menacés de poursuites, d’inculpation, d’amendes, d’emprisonnement et
de harcèlement par les autorités civiles et éducatives, sous prétexte
d’accusations de négligence envers enfants.Ma ferme résolution est qu’il est
grand temps pour les citoyens, d’une façon générale, et en particulier pour
l’éducation des enfants, de reconnaître et de respecter l’éducation familiale
pour ce qu’elle est et pour ce qu’elle accomplit.
Trop souvent les critiques
intransigeantes envers l’Ecole à la Maison viennent de personnes ignorantes à
cet égard. L’institutionnalisation croissante de l’éducation des enfants est
considérée comme une "libération" du rôle traditionnel des familles.
Il
semble difficile à beaucoup de gens de croire que les parents modernes ont la
compétence nécessaire pour élever leurs enfants. Ils trouvent difficile
d’admettre que l’enseignement familial dans notre société où foyers brisés,
mères au travail, parents non mariés, pères absents, enfant "à la clé suspendue
autour du cou", soit devenu la norme.
Cela doit être éclairci. Une école à
la maison est avant tout un foyer, et la première exigence pour une réussite de
l’école à la maison est une vie de famille réussie.
Je ne suis pas un
promoteur d’Ecole à la Maison en tant que tel. Je suis un promoteur du libre
choix parmi plusieurs possibilités. C’est mon avis de professionnel que
l’éducation familiale est une des alternatives les plus importantes et efficaces
accessible aux parents d'aujourd’hui.
J’ai, ces dernières années, témoigné
sous serment de ce fait en de nombreuses occasions à chaque fois que ces mêmes
questions se posaient.
Laissez moi brièvement porter le regard sur les
principaux avis que le public a sur l’école à la Maison.
Retour en tête.
Les enfants sont-ils convenablement instruits par l’École à la Maison
?
Il est tout à fait évident que les élèves à la maison dans leur généralité
parviennent à un niveau supérieur à celui des élèves de l’école publique, selon
les tests standards de connaissance et d’aptitudes. Des études sérieuses, dans
de nombreux Etats, démontrent cette évidence.
- Une étude a été faite, portant sur des élèves de l’Ecole à la Maison dont
plus de la moitié étaient instruits par des parents n’ayant pas dépassé le
niveau du collège secondaire. Un test standard de connaissances de base a
montré un niveau impressionnant : 91% de ces élèves atteignaient ou même
dépassaient, en lecture, le niveau minimal exigé. N’importe quelle école
publique se satisferait d’un tel résultat.
- En 1987, un test sur 873 élèves instruits à la maison, à Washington, a été
effectué selon les critères de contrôle du Test d’Aptitudes de Stanford.. il
montre clairement, pour 104 des tests sur 120, un niveau très supérieur.
- En Alaska, un test de connaissances de base, effectué sur l’ensemble de
l’état, a trouvé que les élèves de l’Ecole à la Maison figurent,
statistiquement, dans le « quartile » supérieur de l’ensemble de la nation.
(Quartile supérieur : partie d'un ensemble comprise entre 75% et 100%)
- En Orégon, une étude portant sur 1100 élèves de l’Ecole à la Maison, en a
trouvé plus de 75% à un niveau supérieur au niveau requis.
- La Fondation de Recherches Hewitt, à Washington, a effectué une étude sur
plusieurs milliers d’élèves de l’Ecole à la Maison, à travers l’ensemble des
Etats Unis. Ils y ont obtenu entre 75 et 95 % de réussite aux tests
d'aptitudes de Stanford & Iowa.
Je n’ai trouvé aucune étude
complète et fiable montrant que ces élèves instruits à la maison aient obtenu de
moins bons résultats que leurs pairs de l’école publique.
Nous, éducateurs
professionnels, pouvons être bien étonnés du fait qu’un tel niveau supérieur
d’enseignement puisse être atteint dans des conditions aussi modestes, par des
enseignants n’ayant qu’une instruction formelle limitée.
Retour en tête.
Des parents "ordinaires" sont-ils qualifiés pour enseigner ?
Cette
question semble légitime, face à cette mise à équivalence, pour une
qualification d’enseignant, entre un simple diplôme de collège et un certificat
d’État.
J’ai obtenu deux diplômes supérieurs, de deux universités célèbres,
en formation d‘enseignants, c’est-à-dire en "apprenant à enseigner" à des
enseignants. Cela a été mon privilège d’aider à préparer des milliers
d’étudiants universitaires à obtenir leur qualification pour un Certificat
d’aptitude à l’enseignement. C’étaient, dans leur ensemble, d’excellents jeunes
gens, et beaucoup d’entre eux ont eu pleine réussite en salle de classe.
Il
a été très intéressant, pour moi, de voir des parents d’Ecole à la Maison,
disposant seulement d’un diplôme de collège, faisant aussi bien, ou même mieux
que mes enseignants certifiés, selon les résultats des tests standards effectués
sur leurs élèves. Ces parents m’ont appris des choses, sur la vie, l’amour, le
savoir, que ne m’ont jamais montré mes distingués professeurs de Harvard et
Columbia.
J’ai observé que la plupart des "matériaux" et des activités des
"Home Schoolers" sont prévus pour laisser aux élèves une grande part
d’initiative personnelle, en tant qu’étudiants indépendants. C’est un
enseignement "sur mesure". La situation est différente de celle d’une salle de
classe, où le professeur fait face à une salle pleine d’enfants, et où il passe
la majeure partie de son temps et de son énergie à maintenir l’ordre.
Les
parents, en enseignement familial, jouent davantage un rôle de "Mentor", de
tuteur, de conseiller et de source de connaissance.
Une mère m’a dit que son
meilleur conseiller en instruction a été son fils de 10 ans, quand il lui a
vivement conseillé de "Cesser de se comporter comme un professeur !"
Il est très satisfaisant que les autorités d’Etat aient reconnu l’injustice
et l'inutilité de vouloir imposer des certificats d’enseignement d’Etat aux
parents qui choisissent d’éduquer leurs enfants à la maison, et pour qui ces
certificats d’Etat n’ont aucunement été prévus.
Il est remarquable de
constater que les parents enseignants à la maison nous donnent clairement la
preuve de ce qu’un demi-siècle de recherches sur l’éducation ont révélé : un
manque total de rapport tant soit peu significatif entre les diplômes de
l’enseignant et la réussite de l’élève. Ces découvertes ont été faites depuis
longtemps, mais jusqu'à présent non publiées, maintenues "sous le boisseau".
En voici quelques exemples :
- Freeman a observé que le niveau du certificat d’enseignement semble avoir
été conçu "par intuition", à l’inspiration du moment, puis ensuite converti en
règlement de certification. (En bon Français, on dirait "au pif"). Il n’a
trouvé aucune relation significative entre les diplômes de l’enseignant et ses
résultats en classe.
(LEGAL Issue in Teacher Preparation and
Certification. E.R.I.C Clearing House on teacher Education. Washington D.C.
1977)
- Eisdorfer & Tractenberg ont identifié plusieurs situations où
intervient la concurrence face à la Certification du professeur. Ils
s’attendent à ce que les tribunaux d‘Etat se mêlent activement de la
certification des Enseignants, au fur et à mesure que se développe une
opposition à leur validité légale.
(Même publication).
- Hawk, Coble & Swanson (East Carolina University), au cours de leur
étude de tous les témoignages disponibles, ont conclu qu’il y a très peu,
sinon aucune documentation pour soutenir l’assertion selon laquelle
l’efficacité des enseignants est une fonction directe d’un niveau croissant de
la Certification et de ses diplômes.
(Journal of Teacher Education/
May/June 1985).
En dépit de toutes ces preuves du contraire, l’école publique persiste à
soutenir que l’enseignant "certifié" est l’enseignant "qualifié"». Il est
particulièrement désolant de voir les autorités d’état "harceler" et
"criminaliser" les enseignants qui refusent ces références pourtant invalides
Le seul moyen d’évaluation valable d’un enseignement efficace que nous avons
trouvé est la mesure du niveau de connaissance des élèves.
Selon ce
classement, les enseignants "à la maison", dans leur ensemble, ont démontré leur
efficacité.
Retour en tête.
La "Socialisation" des enfants souffre-t-elle d’une éducation familiale
?
La formation aux "valeurs sociales" découle d’un équilibre entre
"socialisation positive" et "socialisation négative". C’est aussi vrai à la
maison, à l’école, ou dans la société elle-même.
Peu de personnes peuvent
nier que les forces de socialisation négatives, qui dominent dans notre société
aujourd’hui, ont sapé et miné les valeurs sociales des familles; des écoles, et
de toute la vie des enfants. Les "petits" comme les adolescents errent dans le
"vide des valeurs". Les forces de socialisation positives ont perdu la plus
grande part de leur efficacité dans les écoles où l’Etat impose à ses enfants
d’aller.
La communauté scolaire d’aujourd’hui n’est plus le lieu protégé,
abrité où, il y a encore peu de temps, la socialisation positive prédominait.
Chaque difficulté, pression, inquiétude d’aujourd’hui agit sur la socialisation
des enfants en classe.
On se rend compte aussi, de façon croissante, que
l’organisation de l’école est aussi un facteur négatif pour cette socialisation
des enfants.
Les enfants, bousculés d’une sonnerie à l’autre, d’un groupe à
l’autre, arbitrairement rassemblés par groupes d’âge, n’ont jamais été organisés
pour une socialisation normale.
Pire encore, cela est devenu une occasion,
un "expédient" pour une socialisation "de masse" des enfants. La plupart des
enfants apprennent à accepter le processus développé par leur aînés comme le
meilleur moyen de "traiter les enfants en masse", et à s’y conformer.
Cependant, ceux qui étudient le comportement des enfants en viennent à se
rendre compte que derrière cette façade apparente de conformité avec les
exigences institutionnelles, les enfants subissent tension, pression et stress,
que peu d’entre eux peuvent identifier, reconnaître et définir.
La nature de
la vie et de l’enseignement dans un tel milieu crée des "valeurs anormales", des
rôles, des relations et des comportements anormaux. Avec pour résultat que les
enfants se replient sur eux-mêmes, se tournent vers leurs semblables, subissent
leur influence, leur domination, leur image, leurs valeurs.
De cette
situation découlent les divers problèmes des enfants auxquels les enseignants
font face, en classe : isolement social, crises d’identité, auto- dénigrement,
stress émotionnel, compétition excessive, frustration, délinquance, hostilité,
confusion morale, ennemis, rejets, promiscuité sexuelle, violence, vandalisme,
grossesses d’adolescentes, alcoolisme, drogues, et sûrement le pire de tout, le
suicide.
Sur cet arrière plan, il n’est pas nécessaire d’expliquer davantage l’intérêt
profond des parents éducateurs pour le caractère et le comportement social de
leurs enfants. Cet intérêt seul suffirait à stimuler l’extension de l’Ecole à la
Maison au delà de tout ce que l’on peut imaginer.
Plus important encore,
cela pourrait réunir les parents éducateurs en unités familiales
fonctionnelles, où parents et enfants se redécouvriraient ensemble dans une
véritable "joint venture", une entreprise conjointe de vie et d’enseignement.
- Un rapport d’étude de John Taylor (Andrews university) a comparé 224 "Home
Schoolers" de 4 à 12 ans avec des "écoliers réguliers" selon l’échelle
d’auto-évaluation de Piers-Harris. Il est admis généralement qu’une
auto-évaluation satisfaisante est un bon indice de socialisation individuelle.
L’étude de Taylor a conclu :
Les résultats d’auto-évaluation d’enfants instruits à la maison
sont nettement meilleurs que ceux des enfants de l’école conventionnelle. En
ce qui concerne la socialisation, il apparaît que très peu d’enfants de
l’Ecole à la Maison sont socialement "en manque".
Les résultats de
l’étude montrent que ce sont les enfants scolarisés de façon conventionnelle
qui ont actuellement une socialisation défectueuse.
- Urie Bronfenbrenner, parmi d’autres, a prouvé que les enfants de plus de 6
ans qui passent plus de temps avec ceux de leur âge qu’avec leur parents,
deviennent souvent "dépendants" des membres de ce groupe d’âge. Il a noté que
cela amène un pessimisme envahissant vis à vis d’eux mêmes, de leur avenir, de
leurs parents et même de leurs pairs.
Cela contredit l’idée qu’une
association d’enfants avec un grand nombre d’autres enfants contribue de façon
positive à la socialisation telle que la supposent parents et enseignants.
Des observations de première main sur des enfants élevés à la maison
impressionnent fréquemment les observateurs par leurs qualités de maturité,
d’aptitudes générales, de responsabilité et d’assurance.
En fait les parents
précisent souvent que leur décision d’éduquer leurs enfants à la maison vient de
ce qu’ils ont constaté les excellentes qualités sociales des autres élèves de
l’Ecole à la maison. Certainement on ne saurait surestimer la contribution aux
valeurs sociales venant d’une solide base de morale et des valeurs
spirituelles de la plupart des Ecoles à la Maison.
Retour en tête.
Les élèves de l’École à la Maison sont-ils préparés à entrer au collège
?
Ces enfants ont peu de difficulté à entrer et réussir au collège, s’ils
s’organisent avec prudence et utilisent au mieux leurs possibilités. Des
conseillers d’école et de collèges sont disponibles pour les aider à se préparer
à entrer dans tel ou tel collège spécifique selon leur vocation.
L’enseignement dans les cours préparatoires aux collèges supérieurs et
spécialisés est disponible à travers les cours complémentaires des écoles et
collèges, la télévision d’enseignement, l’inscription à temps partiel dans les
lycées locaux, les cours particuliers.
On peut souvent remédier au manque de
ces cours particuliers par une "inscription conditionnelle". Dans la plupart des
collèges, l’admission dépend principalement des examens d’entrée classiques. Un
certificat GED suffit souvent, en lieu et place d’un diplôme de "High School".
Les services d’admission au collège comprennent que diplômes et grades
offrent en soi une garantie de préparation au collège, étant donné que les
critères d’admission varient considérablement d’une école à l’autre.
La
plupart des programmes d’Ecole à la Maison sont uniquement organisés et menés
avec une préoccupation d’étude indépendante, de responsabilité, d’auto-
contrôle, et l’utilisation de ressources variées, préparant toutes à une
réussite au collège. Les études d’aptitudes montrent que l’environnement
familial, indépendant, auto-dirigé, ouvert, exempt de perturbations, donnent le
meilleur cadre au développement d’esprits ouverts et créatifs.
Retour en tête.
A quoi, réellement ressemble L’École à la Maison ?
Comme il a été
souvent démontré, l’Ecole à la Maison est la forme la plus "privée"
d’enseignement privé. Elle n’est pas organisée en vue de l’isolement, mais de
l’intimité de la vie, et de l’éducation en milieu familial.
La famille, en
effet, conserve toutes les relations normales avec les activités sociales,
civiques, culturelles, récréatives, religieuses, professionnelles et
communautaires. Les élèves à la maison apprécient les fréquentations et
activités habituelles pour enfants et adolescents que tout bon parent souhaite
pour eux.
La plupart des écoles publiques et privées peuvent leur offrir des
compléments d’enseignement et d’activités à temps partiel. Leur proposer aussi
des cours complémentaires, des facilités scolaires et une participation à
certaines activités.
Une grande variété de programmes organisés
professionnellement, depuis le jardin d’enfants jusqu’au lycée sont utilisés
avec succès par les parents éducateurs qui auraient une formation insuffisante.
L’éditeur de programme fournit ordinairement aux parents un service
permanent de conseils sur les procédures, les problèmes, les contrôles et les
sources d’information supplémentaires.
Les collèges, les universités et les
cours par correspondance fournissent un large éventail de cours pour les études
indépendantes. Ces ressources deviennent de plus en plus accessibles et
intéressantes. Des cours complets et enrichissants sont aussi de plus en plus
souvent offerts par la télévision éducative.
Le concept d’éducation à la
maison pose problème dans certains esprits, sur le point de savoir si l’Ecole à
la Maison prépare les élèves à la "vie réelle".
Cependant, la plupart des
observateurs ont conclu que la meilleure préparation à la vie réelle est de la
vivre chaque jour comme le font les "Home Schoolers".
Ce sont les élèves
"institutionnels" de l’école publique qui sont contraints de vivre en dehors de
la réalité.
L’Ecole à la Maison offre couramment des relations quotidiennes plus étendues
avec la communauté, que ne le fait en classe, l’école traditionnelle.
L’expérience montre que 3 ou 4 heures au plus d’instruction effective chaque
jour à la maison suffisent à maintenir un élève à niveau. Le reste de la journée
est consacré aux "projets personnels", excursions, art, musique, bibliothèques,
musées, T.V. éducative, travaux bénévoles en associations, partage des
responsabilités familiales, passe-temps personnel, activités à domicile à titre
d’argent de poche, telles que jardinage, artisanat, pâtisserie "maison", travail
du bois, élevage d’animaux domestiques, entretien de pelouse ...
L’image de l’Ecole à la Maison représentée par une mère lasse et fatiguée,
blottie avec sa nichée dans sa cuisine, est bien loin de la réalité actuelle de
l’éducation familiale.
La Nation, l’Etat et les groupes d’aide associative
offrent des "forums", des groupes de discussion, pour l’amitié, les échanges
d’idées et d’expériences sur la frontière toujours plus étendue de l’éducation à
domicile. De telles associations collaborent pour organiser de "l’expérience de
terrain", des activités en commun pour étudiants, des entreprises réalisées en
commun.
Des "ateliers" réunissent périodiquement les parents pour étudier et
acquérir des équipements d’enseignement et d’éducation, pour écouter des
conseillers sur des sujets d’intérêt commun ...
Une main secourable est
aussi tendue aux débutants en Ecole à la Maison. Nombre d’associations légales
se sont créées pour fournir aide et assistance aux parents éducateurs, face aux
tracasseries administratives des autorités scolaires.
Il existe maintenant une littérature de plus en plus développée sur
l’éducation familiale. Nombre de revues, journaux, périodiques et publications
tiennent les "Home Schoolers" au courant de l’actualité et des développements de
l’Ecole à la Maison.
Actuellement, plus de 200 études et thèses
d’universités traitant de l’éducation à la maison sont publiées. (en 1991 déjà)
Retour en tête.
Pourquoi l’éducation familiale est-elle une nécessité ?
Dans une
démocratie qui a une tradition de libre entreprise (Aux USA !), le choix
éducatif est une réponse vitale face à un monopole d’état protégé, destiné au
"modelage des esprits et des caractères". Bien que les motifs d’adopter l’Ecole
à la Maison soient variables d’une famille à l’autre, le motif commun, bien sûr,
est la conviction que le cadre familial permet de donner aux enfants une
instruction et une éducation d’un niveau supérieur à ce qui est offert à travers
les autres alternatives existantes.
La majorité d'entre eux réagit au fait
que l’école publique ne fournit plus de reconnaissance et de respect pour Dieu
et la Nature de l’Homme.
D’autres se sentent concernés par la dégradation de
l’éducation publique et pensent que leurs enfants atteindront un meilleur
épanouissement, grâce à l'Ecole à la Maison.
Beaucoup d’entre eux se sentent
également concernés par la décadence actuelle de la vie familiale, et cherchent
à conserver un entourage attentif pour leurs propres enfants.
Certains
professent des opinions philosophiques dans lesquelles ils tiennent à éduquer
leurs enfants.
D’autres enfin, souscrivent à des perspectives éducatives
concernant le développement des enfants qu’ils considèrent devoir être raffermis
en milieu familial.
Retour en tête.
CONCLUSION.
L’éducation familiale n’est pas une fantaisie passagère.
Nous, professionnels de l’enseignement, connaissons depuis longtemps la très
importante influence sur la réussite des enfants à l’école, de l’engagement et
de la participation des parents.
Ce facteur est de la plus haute importance
dans l’éducation familiale. Comme nos écoles tendent à devenir plus massives,
technologiques, impersonnelles, antisociales et "institutionnalisées", peut-être
les éducateurs ont ils besoin d’un laboratoire plus simple, plus humain, plus
naturel, où explorer les éléments fondamentaux de la vie et de l’enseignement.
Je suggérerai que ces éléments fondamentaux sont tous là, prospérant de façon
unique dans la vie privée, la normalité et la simplicité de l’Ecole à la Maison.
Laissez moi ajouter une remarque : l’école à la maison, n’est pas applicable
à tous les cas, ni destinée à une institutionnalisation obligatoire.
Retour en tête.
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